PYTHON

« Python » du grec ancien « Πύθων ».

Note Architecturale :

Ce projet se fonde sur la gestuelle du pli. Celui à été conçu lors de mes études à Thessalonique. Mon inspiration pour le choix de ce vocabulaire conceptuel provient initialement des attributs de mon site de projet, de sa proximité avec l’ancienne grande muraille qui s’inscrit comme un caractère fort dans le paysage comme une ligne qui se tord, qui se plie et se déambule sur les hauteurs des collines entourant la ville. Le plan intérieur de cette habitation est un jeu d’éléments structurels porteurs et non porteurs qui se mettent en tension pour créer les circulations et autres agencements. On peut retrouver dans cette composition de nombreux caractères (Lettre : γράμμα) provenant de l’alphabet (Ἄλφα Βῆτα) grec qui si l’on cherche bien peuvent former l’expression « αγαπώ » (Aimer). Cette composition moderne en forme de plis fait notamment référence aux méandre du serpent python en relation au Mythe d’Apollon.

Références mythologiques :

Dans la mythologie grecque, Python est un serpent/Dragon gigantesque vivant à Delphes, fils de Gaïa (la Terre), ou bien d’Héra selon les traditions. Python veillait sur l’oracle de Delphes, consacré primitivement à Thémis. Apollon le tua, se rendant ainsi maître de l’oracle, depuis nommé « Pythie ». Ce mythe est relaté en détail dans les Hymnes homériques, dans l’hymne 3 « À Apollon ». Au IIe siècle, Pausanias le Périégète rapporte une légende selon laquelle Apollon, pour se purifier de la souillure religieuse liée au sang versé après le meurtre de Python, se rendit en Crète, à Tarrha, où il fut purifié par le prêtre Carmanor1. Pour apaiser la colère de Gaïa, Apollon créa les Jeux pythiques. Macrobe, dans les Saturnales, écrit que Python pourchassa, sur l’ordre d’Héra, Léto, la mère d’Apollon, lorsqu’elle était enceinte du dieu et de sa jumelle Artémis. C’est la raison pour laquelle Apollon, tout enfant, tua Python avec ses flèches. La filiation de Python avec Gaïa montre qu’il s’agit aussi d’une ancienne divinité chtonienne. Ce mythe symbolise notamment la victoire de la lumière solaire, la lumière de la conscience, sur les émotions subconscientes, elles-mêmes symbolisées par le Python, le serpent, l’hydre aux 5 têtes, le scorpion, en relation avec le mythe d’Hadès, Dieu des enfers obscures des passions et de l’inconscient.